vendredi 29.03.2024  

atome, centrale digitale

 

 

 

France Techno Forte Records
   
Interview Stanny Franssen - Zenit / Genetic 

Vendredi 29 novembre, le Club Chair à Nis en Serbie. L'occasion de rencontrer le sympathique Stanny Franssen juste avant un excellent set, versatile et linéaire. Devant près de 1000 personnes venues apprécier les promos et dernières productions du belge (disponibles dans quelques mois uniquement), l'homme offrira une démonstration de sa technique filtrée aux platines grâce à un mélange de techno house légère, de funky techno pour laquelle il est bien connu mais aussi de pure banging techno belge, le tout mixé de façon exceptionnelle. Mais avant, Stanny évoque la sortie de son premier album sur Zenit, intitulé "Playing With The Blox" dans lequel l'artiste y exprime des cotés ambient, electro et breakbeat que nous ne lui connaissions pas.

- Atome : Que dirais-tu à propos de ton nouvel album sur Zenit ?
- Stanny Franssen : Beaucoup de choses. Sur cet album, j'ai tenté de composer une musique différente de celle pour laquelle je suis connu, différente de mes productions 4/4 orientées dancefloor. Ici, j'ai voulu vraiment me prouver que j'étais capable de faire autre chose. Voilà pourquoi les sept premiers morceaux sont ambient, electro & breakbeat...

- A. : En effet, l'album sonne un peu différemment par rapport à tes sorties habituelles. C'est ta troisième production pour Zenit ?
- S. F. : Oui, troisième production, j'avais sorti auparavant deux maxis et maintenant voilà l'album...

- A. : Parlons un peu de ces italiens qui gèrent le label. Explique-nous par exemple le son de Naples.
- S. F. : Et bien, je l'adore, ce son m'a influencé depuis le début. Oui, j'ai toujours considéré Marco comme un héros et aujourd'hui je mets Danilo, Gaetano et Rino sur le même pied d'égalité. Quant à moi, je suis la partie belge de Naples, dirons-nous.

- A. : D'ailleurs, tu es certainement le seul à ne pas être italien sur Zenit...
- S. F. : Oh, ils ont eu des artistes suédois sur le Zenit 11. J'ai oublié leurs noms mais je crois bien qu'ils étaient suédois. En revanche, je suis le premier non-italien à avoir signé sur Zenit, ça c'est un fait. Et j'en suis très honoré !

- A. : A propos de ton album, est-ce que la musique est récente ou a-t'elle été composée il y a longtemps ? Parce que tu es tout de même connu pour ton son funky assez unique.
- S. F. : En fait, j'essaie de faire à chaque fois quelque chose de nouveau tout en apportant mes propres influences. Par exemple, le Genetic 12 contient pas mal de sonorités brésiliennes parce que quand je suis parti au Brésil cette année, j'y ai acheté pas mal de cds. Je les ai écoutés avec attention et.. . oui j'en ai samplé quelques-uns, ça n'est pas permis mais je l'ai fait quand même et oui, je les ai ajoutés sur les morceaux du Genetic. J'ai essayé de faire une bonne combinaison entre mon son groovy funky techno et les boucles de percussion latino brésilienne.

- A. : Comment vois-tu l'avenir de la techno ? Quelle direction cette musique prend-elle ?
- S. F. : Mmm, c'est une question délicate. Bien sûr, il y a toujours... il y a une évolution mais je pense que cette musique va s'orienter de plus en plus vers un son tech-house, de plus en plus d'artistes s'y mettent. Je fais attention à ce que font a bande de Naples, Marco, Gaetano, Rino, même Danilo. Ils y viennent et je pense que je vais les suivre. Je n'ai aucun problème avec ce style car je crois que tu peux exprimer dans la tech-house plus de funk que dans la techno... J'aime ces deux courants.

- A. : Qu'en est-il de ta collaboration avec Monika Kruse ?
- S. F. : Et bien là aussi, c'est entre techno et tech-house car j'ai également travaillé avec Patrick Lindsey, le partenaire musical de Monika. Le projet que nous avons ensemble s'intitule "Bad Pimps", nous avons samplé du vieux funk et des boucles disco, nous en avons fait un projet tech house. Mais je continuerai à produire des titres techno. Un peu de techno, un peu de tech house, ça dépendra de mon humeur.

- A. : Combien de temps a-t-il fallu pour que l'album "Playing With The Blox" aboutisse ?
- S. F. : Ca m'a pris huit mois. C'est trop mais j'en suis content car il a une palette sonore assez large. Sur la fin, ça m'a un petit peu énervé parce que ça commençait à traîner en longueur et pendant tout ce temps je n'ai rien sorti d'autre mais dans l'ensemble je suis satisfait du résultat.

- A. : Comment trouves-tu Nis, la ville où tu vas jouer ?
- S. F. : C'est difficile à dire car je ne suis encore jamais venu ici. Mais, d'après ce que j'ai vu, les gens sont très sympas, c'est primordial pour moi. Ca devrait être terrible ce soir !

- A. : Tes futurs projets ?
- S. F. : Sortir plus de disques. Je bosse sur un nouveau Terminal M, j'ai fini un EP sur Tortured, le label de Billy Nasty. Je travaille aussi sur un nouveau Jericho pour Jel Ford, je vais faire quelques morceaux pour MB Electronics, le label de Marco Bailey, des remixes pour Dj T-1000 de Detroit, Ian Void en Angleterre, pour le label Geushky... voilà ce qui me vient en mémoire pour l'instant.

- A. : La pensée du jour ?
- S. F. : Eh bien... Que le funk soit avec nous !
www.geneticrecordings.com     www.zenitmusic.com     www.elpmedien.com
Lesha, 16/12/2002

Playing With The Blox

Stanny Franssen

Stanny Franssen

Stanny Franssen

Stanny Franssen