Le Zénith, Paris. Jamais été au Zénith, jamais été dans une de ces grosses soirées parisiennes, du genre HappyLand à la Grande Arche de la Défense, Magic Garden ou Metropole Techno à Bercy. Et bien voilà une bonne occaze. Le plateau est sympathique : Zombie Nation, Marco Carola, Rolando, Roland Casper, Jack de Marseille, Josh Wink, Anthony & Oxia côté techno (renommé Urban Dance Area pour l'occasion), et puis DJ Pierre, SuperFunk, Phunky Data, Lake Soul, Lady B, David Duriez, Cyril K & Shade côté House (Pumping Zone). Un petit chill-out, avec Liza n'Eliaz, Radio Mentale et... Miloch (mais pourquoi n'est-il pas sur la scène techno ?!).
Arrivée métro porte de Pantin, la grande allée pour rejoindre le Zénith, barrage des distributeurs de flyers : tiens, je savais pas que le dernier film de Lopez avait quelque chose a voir avec la techno, mais bon ça fait sourire ! Pas de problèmes à l'entrée, des bars un peu partout, mais un peu chers. A quand la version anglaise des bars en teuf : des boites de 500ml vendues pour 20 francs !? La grande salle du Zénith est le dancefloor principal à un détail près : la régie son est remplacée par la scène des dj's, au milieu des gradins donc, et la régie son a été déménagée vers la grande porte a l'opposé. De ce côté, à l'extérieur, le char rouge de la parade, le Monde Fantastique avec la déco "top flashy moumoute in the space" de Pénélope. De la moumoute y'en a c'est sûr, mais bon, pas franchement joli le char, et avec ses gros autocollants des sponsors... beurk. Pendant qu'on y est, la déco du Zénith : avis mitigé. Quelques mobiles fluos pendus en l'air qui ont l'air perdu, six manches à air qui en fait sont les éléments les plus réussis de la déco, peut être avec les quelques aliens aux alentours du chill-out. A part ca, hum... quelques peintures fluos au chill-out, et hum... c'est tout. Pas de consistance, pas de thème, creux quoi ! Heureusement que les lights étaient sympas (merci MAD Prod !) et que le lieu en lui-même en vaut la peine... V-Form était aux commandes des visuels, projetés sur un énorme écran derrière le dj et sur 2 plus petits de chaque côté du dancefloor. Rien d'exceptionnel là non plus, la routine presque. On a quand même eu droit à la vache, excellent !!
Côté zic, une fois de plus on va pas s'étendre sur la scène House. Les quelques minutes durant lesquelles on a vu David Duriez, DJ Pierre de Chicago, Phunky Data et Lake Soul suffisent pour dire que la qualité était au rendez-vous. On a même eu droit à quelques sons electro ! Et puis d'un coup, bombe lacrimo. Lamentable. Le dancefloor se vide en 5 secondes. 5 minutes plus tard, encore une fois mais à l'intérieur ; certainement sur le côté car certains ne s'en sont même pas rendu compte ! Petit bémol pour la sécu qui a un peu tardé à intervenir sur les quelques incidents heureusement sans gravité...
Le chill-out était sympa, toujours un peu vide, mais la musique en valait la peine. Liza'n'Eliaz a mixé des morceaux variés, expérimental, electro, break beat, voire même trancy. Miloch a fini la soirée là, et avec son pote Ralph, avec un set minimal deep techno des plus classieux...
Dans la grande salle, la musique était très, très bonne. On a loupé le début, mais le rythme était déjà soutenu quand Roland Casper est arrivé aux platines. Puis ce fut au tour du live de Zombie Nation, venus d'Allemagne. Toujours aussi impressionnants dans leurs masques caoutchouc et pointes façon S&M ! Quelques notes de leur dernier tube "kernkraft 400" ont été jouées : un des moments forts de la soirée, leur prestation a dû en surprendre plus d'un ! Rolando a enchaîné avec un set dynamique, bien meilleur qu'à Helio-Colors : que des tubes (on n'a pas échappé au fameux Knights of the Jaguar en début de set) ! Changement de style avec Josh Wink : un set varié mêlant techno, house et breakbeat. Ce fut au tour de Jack de Marseille qui a comblé ses fans avec un son très efficace. Enfin, l'Italien Marco Carola a clôturé la nuit avec un set puissant, dur et mental. Pour certains, c'était une apothéose, pour d'autres le coup de grâce.
Je me souviens d'une soirée au club Mass à Brixton / Londres. D'un côté, c'était House et de l'autre, Garage. En fait, c'était la même musique des 2 côtés, l'un jouait en 33 tours, et l'autre en 45 !! Au Zénith, devinez quel était le point commun des 3 dancefloors ? French Kiss, joué et rejoué, mixé et remixé !
En conclusion, Futuria 2000 nous a ramenés au bon vieux temps des grosses raves en salle ! Futuria Production website Thierry, 08/10/2000
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