samedi 23.11.2024  

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Electro CLUST Ural 13 Records
   
Ural 13 Diktators : Total Destruction 

Présents sur la scène techno underground depuis de nombreuses années, les Ural 13 Diktators sont en passe d'accomplir leur stratégie de domination du Monde grâce à leur style très particulier. D'ailleurs, depuis l'année dernière, quelques labels pointus et prestigieux se sont laisser tenter par le fameux son d'Helsinki. Et cela est loin d'être terminé ! Il est donc grand temps d'en savoir un peu plus sur ces deux compères finlandais avec l'interview que nous a gentiment accordé Lauri... Lequel ? Mystère !

- Atome : Salut les Ural 13 Diktators, pouvez-vous vous présenter et surtout nous dire de quelle planète vous venez ??
- Lauri des Ural 13 Diktators : Salut nos Camarades d'Atome ! Nous sommes deux cinglés de tubes disco hi-nrg des années 80. Nous venons vient d'Helsinki, en Finlande et nous n'avons rien d'autre de mieux à faire que de s'éclater dans notre studio équipé uniquement d'Amiga et de bouteilles de vodka...

- A : Depuis quand collaborez-vous ensemble, comment vous êtes vous rencontrez ? Et quelle est la tâche de chacun au sein du groupe ?
- Lauri : On se connaît depuis tellement longtemps qu'on ne s'en souvient pas... peut-être qu'on s'est échangé des figurines Musclor et qu'on a décidé de former ce groupe. En fait, on n'a pas de tache attitrée... peut-être qu'un Lauri est meilleur pour faire les bassdrums kick et les claps pendant que l'autre se concentre sur les mélodies et les voix, mais ce n'est pas possible de tracer une ligne entre les deux aussi simplement. D'habitude, l'un de nous deux tombe sur un rythme accrocheur en jouant au studio et nous partons de cela. Bien sûr, des fois on se bat pour savoir quelle idée est la meilleure, mais personne n'a été gravement blessé jusqu'à maintenant...

- A : Que signifie Ural 13 ?
- Lauri : En fait, il y a une très longue explication pour ce nom, mais pour vous, en voici un résumé. Si vous lisez ural à l'envers, c'est l'endroit où se situe notre studio... rien à voir avec le fait que les Finlandais viennent des montagnes de l'Oural ou que nous adorions les motos Ural.

- A : Vous vous prénommez tous les deux Lauri. Avez-vous tous le même prénom en Finlande ? Est-ce que Virtanen et Pitkänen est un jeu de mot finlandais ?
- Lauri : Ce qui est drôle c'est qu'il y a un autre groupe en Finlande, Mr Velcro Fastener, qui est composé de deux gars dont les prénoms sont tous les deux Tatu. Donc je pense qu'en Finlande, on ne peut pas travailler avec des gens qui ont des prénoms différents.

- A : Tous vos visuels vous montrent habillés en treillis coiffés de bérets rouges. Vos titres de morceaux ou disques ou même votre nom sont particulièrement agressifs. Pourtant, il s'avère que vos productions sont très happy, énergiques et même rigolotes. Avez-vous déjà pensé à consulter un psy ?!
- Lauri : Vous savez, habiter dans les terres gelées de Finlande (comme le disent si bien certains de vos confrères) peut-être parfois nocif pour votre mental. Quand vous ne voyez pas le soleil pendant 3 ou 4 mois d'hiver, les idées folles vous viennent facilement à l'esprit. Et peut-être que la vodka y est aussi pour quelque chose...

- A : Que pensent vos parents de votre musique ?
- Lauri : Je ne veux pas en parler... ça vous ferait peur.

- A : Qui chante sur certains de vos morceaux (hits not hype, lazer attack) : Lauri ou Lauri ?
- Lauri : Nous voulions garder ça secret, mais juste pour vous : c'est Lauri.

- A : Nous nous étions juré de ne jamais écouter de trance et vous avez réussi à nous faire revenir sur notre décision ? Comment est-ce possible ?!
- Lauri : Vous savez comment sont les dictateurs en général : ils arrivent à faire penser les gens comme eux. Plus sérieusement, même si ça fait un peu cliché, on ne veut pas donner cataloguer notre musique. Quand tu composes, ce n'est ni créatif, ni innovant d'essayer de faire un morceau qui conviendra à un certain type de public ou d'essayer de satisfaire les gens avec quelque chose qui a déjà été fait. Autre chose : dire que nos morceaux, c'est de la trance, oui, mais les gens devraient se rappeler d'où la trance tient ses influences : de l'Italo disco hi-nrg des années 80 d'où nous nous inspirons aussi.
- A : En parlant de trance, certains de vos titres sont à la limite du commercial et pourraient faire d'énormes tubes dans les discothèques, un peu à la manière du remix dance de Kernkraft 400 de Zombie Nation. En êtes vous conscients ? Est-ce que ça vous tente un bon vieux remix par Mauro Piccotto ??
- Lauri : Peut-être qu'on devrait le rencontrer à Mayday cette année... On n'est pas vraiment préoccupés par nos ventes. On préfère se concentrer sur notre travail et développer notre "Helsinki sound" un peu plus. Bien sûr, ce n'est pas un problème si notre musique se met à plaire à un large public, mais c'est quelque chose auquel on essaye de ne pas penser.

- A : Votre musique est très particulière, pas toujours accessible à la première écoute et pourtant, vous sortez des maxi's sur de plus en plus de labels techno européens. Vous attendiez-vous à tant de succès ? Comment en êtes vous arrivés à réaliser des maxi's pour Christian Morgenstern (Forte), Savas Pascalidis (Lasergun) ou pour le label Mental Groove ?
- Lauri : En fait, notre première sortie "Diskossa EP" a été très bien reçue par des DJ's allemands réputés, en particulier à Berlin quelques années en arrière, et après cela, une chose mène a l'autre... Bien sûr, nous avons été surpris de la vitesse à laquelle les choses se sont déroulées mais nous sommes pressés dans notre mission de Total Destruction et de Domination du Monde... et croyez-nous, vous n'avez encore rien vu !

- A : Vos prestations dans des soirées se font sous forme de live-act. Avez-vous de l'expérience en deejaying ?
- Lauri : En ce moment, on aimerait se concentrer un peu plus sur notre live-act pour visiter davantage de clubs avec notre équipement ultra moderne composé d'Amiga. Mais de toute manière, nos Technics ne rouilleront pas au studio. Je crois que Lauri a scratché une fois et que le saphir est cassé...

- A : Sur votre site, il est possible de télécharger des modules (.xm .mod) réalisés de 1995 à 1997. Leur style oscille entre techno et house, tantôt minimale ou deep, tantôt acid ou hard. Ils sont très différents de votre son actuel. Ont-ils été uniquement réalisés par vous deux ? Dans quel but : pour accompagner des demos sur ordinateur ou pour vous produire en live ?
- Lauri : On aime toujours les soundtrackers, le meilleur format possible pour faire de la dance music [NDLR : pas de la dance commerciale, mais de la musique pour danser !] et cela t'oblige à travailler dur pour en tirer le meilleur son possible. On voulait juste faire voir au monde des demos sur micro-ordinateur un autre type de musique qui change du son techno habituel plus présent à Helsinki. On a même eu des récompenses à la convention Assembly, qui est le plus gros événement mondial consacré aux demos. A l'époque, il y avait plus de musiciens qui faisaient des trucs sous notre nom et c'est quelque chose qui va revenir cette année, comme vous pourrez le voir ce printemps avec le premier EP d'un talentueux producteur d'Helsinki : Kosmonaut, sur Ural 13 records.

- A : Pour finir, nous souhaitons longue vie aux Ural 13 Diktators !! Si vous avez un message à faire passer, ne vous gênez pas !!
- Lauri : Faites gaffe, encore plus de Destruction Totale prévue cette année !
www.ural13.com/records     www.forterecords.de     www.mgroove.com     www.lasergun-records.com
Ludo, 12/02/2001

Ural 13 Diktators