Rechargé à bloc, Underworld est prêt à repartir. Trois années sont passées depuis "Beaucoup fish" et le trio devenu duo après le départ de Darren Emerson est de retour. "Hundred Days Off" s'avère plus varié que les précédents albums du groupe. Tout commence avec l'impeccable "Mo move" et dès le second titre, "Two tone months", la machine s'emballe en présence d'une rythmique brésilienne implacable, une nappe gonfle petit à petit, vos jambes s'emballent... dès à présent votre salon se transforme en dancefloor, Underworld is back !! Mais Karl Hyde et Rick Smith n'ont plus vingt ans : d'autres morceaux nous plongent dans des ambiances plus chaleureuses. "Ess Gee" & "Trim" sont des perles de douceur s'inspirant autant du blues que de la pop. L'album s'étoffe également de titres plus cross-over comme "Luetin" & "Ballet Lane". Ce nouvel opus est parfaitement maîtrisé et la production est impeccable comme le groupe en a l'habitude. Au fil des années, Underworld concocte une musique étonnamment humaine pour un groupe soit disant "techno". L'avenir de cette musique n'est-il pas situé justement dans cet esprit de donner une âme aux machines ? En tout cas, ces deux là ont manifestement réussi le pari et n'ont pas fini de régner en maître sur la "dance music" pendant longtemps, très longtemps...
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Paton, 21/08/2002